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JEUDI
Le VO’60 a bouclé son Tour d’Irlande à 1;00;19 cette nuit !
MERCREDI
Team Jolokia devrait couper la ligne du Tour d’Irlande ce soir, entre 23h et 3h du matin.
L’équipage a réalisé une très belle course : le VO’60 a su tenir tête aux professionnels présents sur la course, et se classe pour l’instant 4ème sur l’ensemble de la flotte.
Quelque soit le résultat final, l’équipage de la diversité est fier d’avoir toujours navigué avec le peloton de tête pendant les 700 milles de parcours. Team Jolokia n’avait pas les bonnes voiles dans ces conditions de vent mais l’écart est resté très faible avec l’autre 60 pieds (Farr60) de sa catégorie. La volonté, l’envie et l’engagement de l’équipage ont encore une fois payé !
Lire l’interview croisé en live du bord : https://www.teamjolokia.com/tour-dirlande-interview-croisee-en-live-du-b/
Ce matin, TJ est toujours avec le peloton de tête : le 3ème, le Farr 60, a à peine 5 milles d’avance !
Le vent va monter dans la journée pour permettre à l’équipage de terminer cette course en beauté
MARDI
20h Team Jolokia (en bleu) est toujours non loin du Farr 60 (en mauve). Ils avancent à presque 6 nœuds et doivent encore affronter une zone de pétole. Vivement demain, le vent devrait se lever et permettre une descente rapide vers la ligne d’arrivée !
19h45 Pierre nous explique en direct de la course comment il fait avancer l’équipage de la diversité.
« Tour d’Irlande, validation de la deuxième phase pour être performant en diversité : l’autonomie »
A lire ici : https://www.teamjolokia.com/le-tour-dirlande-validation-de-la-deuxieme-phase-pour-etre-performant-en-diversite-lautonomie/…
La nuit a dû être longue à bord de Jolokia. Ce matin, l’équipage nous signale une vitesse de 10 nœuds, au près. Toujours au contact d’un autre voilier de 60 pieds (Farr 60), Team Jolokia bataille dur pour garder sa vitesse.
Ce matin, Thomas nous livre ses impressions sur la course
« Pas faciles à gérer ces évolutions météo….Moi qui me réjouissait de monter en latitude pour trouver du gros temps, et bien ce ne sera pas pour cette fois-ci. Mais ce que je découvre me plait tout autant. En tant qu’équipier, je m’adapte et je gère mes ressources pour remplir ma tâche au mieux et soulager celle des chefs de quart et du chef du bord. A mon niveau, la gestion de la performance passe par la gestion du temps. Depuis que nous sommes partis, nos journées ne sont plus rythmées par des cycles diurnes et nocturnes, mais bien par un enchainement de phases d’activités et de sommeils qui n’excèdent jamais 2 heures. Il faut une bonne dose d’adaptation pour rester efficace et assurer la sécurité à bord. Pour pimenter le tout, les fluctuations météo s’invitent à la fête avec un vent tournant et changeant de zéro à une vingtaine de nœuds, imposant çà et là un virement de bord, un changement de voile, un empannage….Et surtout une tension nerveuse palpable chez chacun d’entre nous.
Je découvre sur cette course tout le travail nécessaire sur les données météo pour anticiper et optimiser au mieux sa trajectoire. Ici, chaque nœud compte. Qu’il s’agisse de la vitesse du vent ou de celle du bateau, tout est fait pour naviguer au plus vite en parcourant le moins de distance possible. L’étude scrupuleuse des données météo que fait Pierre me rappelle étrangement mon milieu professionnel. Je suis pilote d’Airbus et pour moi aussi la météo est étudiée et analysée sur chaque phase de vol pour diminuer le temps de vol, la consommation du carburant et les risques associés aux phénomènes dangereux. Il n’est pas rare pour moi de rencontrer, en altitude, des veines d’air de plus de 100 nœuds. Quelque chose me dit que dans les voiles de Jolokia ça ferait un peu beaucoup, mais pour être très honnête je ne serais vraiment pas contre 10 ou 15 nœuds de plus. »
Thomas
LUNDI
8h30 : Message du matin : de l’air !
Pierre : « Alors que nous étions prêts à sortir l’ancre à 4h00 du matin pour ne pas dériver sur les roches, le vent est passé de 2 à 7 noeuds. Nous avançons depuis en route directe vers le nord. A 7 noeuds de vitesse, nous avons l’impression de foncer. Comme quoi tout est relatif ! »
DIMANCHE
19h Pierre : « L’alternance des émotions, voilà vraiment une caractéristique de notre sport d équipe. Ce matin, nous étions enchantés par notre trajectoire, ayant particulièrement bien sorti nos billes au portant.
Ce soir, avec le près et cette voile qui nous manque, voir notre trajectoire est difficile. Il faut manger son pain noir, accepter et rester concentré malgré la difficulté. Un vrai exercice de vie, et cet équipage de la diversité est particulièrement fort de ses expériences pour toujours voir l’intérêt que représente la prise d’ expérience ».
16h Pierre : « Remontée au vent. 6 nœuds de vent au près, en plein dans le trou de voilure pour nous. Normalement sous jib 1, Nous avons le choix entre avancer sous code 0 mais avec un cap abattu, ou bien faire du cap mais sans vitesse, sous jib 2… Il faut accepter a certains moments que la voile est un sport mécanique et que la performance dépend aussi de l’équipement. C’est le jeu ».
Le VO’60 a passé le phare du Fastnet à 13h40 !
Pierre : « Passage du Fastnet au moment de la bascule de vent. Le courant et la molle a 2 noeuds de vent nous a porté sur le caillou et obligé a refaire un contre bord ».
Une belle course qui se poursuit dans le trio de tête au scratch (sur l’ensemble de la flotte) 🙂
© Peter O Flynn – Round Ireland Yacht Race
Au pointage de 8h50, Team Jolokia est 1er en temps réel !
0.2 mille devant le Volvo 70 (photo) et 3 milles devant l’Imoca après une très bonne nuit tactique !
SAMEDI
Départ à 15h, heure française ! (14h en local)
Pour commencer la journée, un full Irish Breakfast 🙂
Départ sportif dans environ 20 nœuds de vent ! Une belle descente sous spi en perspective avant de rejoindre les zones sans vent du sud…
Lucas : « Je me sens bien et serein. La course va être difficile à cause du manque de vent, mais nous avons pu réparer les voiles d’avant déchirées c’est déjà ça ! L’aspect humain de l’aventure va prendre tout son sens : le manque de vent est très dur à vivre pendant une course, des tensions peuvent apparaître. Mais j’ai confiance : nous sommes tous content d’être là et de partager ce moment! »
JEUDI
L’équipage est arrivé à Wicklow ce matin, accueilli très chaleureusement par l’organisation de la course.
La navigation s’est très bien passé mais deux voiles se sont déchirées à cause de l’usure, le code zéro et le reacher 2…
Il va falloir tester les coutures irlandaises !
L’équipage du Tour d’Irlande
M’Baki, piano
Hervé, régleur voile d’avant
Hélène, Grand-voile
Didier, bastaque
Pénélope, régleuse voile d’avant
Joséphine, numéro 1
Lucas, numéro 2
Thomas, bastaque
Emmanuel, chef de quart
David, chef de quart
Pierre, skipper
