Team Jolokia

La course pourrait être décrite en un mot : pétole. Le manque de vent a décidément marqué cette édition de la Cowes-Dinard 2013. Comme les autres, l’équipage du Team Jolokia en a fait les frais. Récit.

Départ vendredi de Cowes (Angleterre), la “Mecque” de la voile. Là-bas, les bateaux naviguent toute l’année malgré des conditions compliquées, avec des forts courants et un plan d’eau étroit. Le paysage est magnifique dans le Solent, la rivière qui longe l’Ile de Wight. Le vent manque déjà sur la ligne et aux côtés des 170 concurrents, le Team se concentre. Tout le monde sait maintenant que l’exercice va être compliqué. Et que le bateau n’a pas les bonnes voiles…. Parti de Lorient presque une semaine avant la course, difficile d’avoir des prévisions météo fiables à 100%.

Le vent ne montera pas : de nombreux bateaux anglais abandonnent avant de traverser la Manche. A 7 milles de la côte anglaise, le Team jette l’ancre pour ne pas reculer dans le courant. Entouré des autres concurrents ayant opté pour la même option, l’équipage attendra 3h au mouillage. Leur récompense : un beau coucher de soleil…
La nuit, les quarts s’enchaînent, toujours dans la pétole. Bonne ambiance à bord malgré ces conditions difficiles : l’équipage règle sans arrêt les voiles pour optimiser la (petite) vitesse du bateau. La guerre des nerfs avec les autres bateaux est déclarée. ”C’était vraiment dur psychologiquement”, note Pierre, second du bord.

Le Team Jolokia franchit la ligne dans la baie de Dinard à 04h09’29 », après plus de 39h de course… Le VOR60 arrive donc par la porte de 9h dans le bassin de Saint-Malo. Le temps de saluer Snow Leopard (100 pieds), Maître Jacques (Multi50), Tonnerre de Breskens et Monster Project (VOR70), les concurrents déjà au ponton. Les résultats définitifs ne sont pas encore disponibles, mais le Team sait déjà que ça ne sera pas la meilleure place. Mais comme sur chaque course, les navigants sont heureux à l’arrivée. L’équipage réduit à bien fonctionné : “Vu le manque de vent, ça n’a pas été handicapant”, ajoute Pierre. “Dans ces conditions très frustrantes, tout le monde est resté zen et a su gérer ses nerfs”, un aspect essentiel quand les changements de voiles sont aussi fréquents.

Sur tous les points, la Cowes-Dinard fut une course bien différente des précédentes : manque de vent, fonctionnement anglais (pas de village de course), équipage moins nombreux… Un essai à l’international formateur et une expérience très intéressante pour le Team avant la Fasnet Rolex Race en août !

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